Vicus de Lousonna, périphérie orientale. Les fouilles de Chavannes 29 ont permis de mettre au jour un secteur religieux, deux villae suburbaines et un pâté de maisons isolé. Restitution: Bernard Reymond, 2019
Entre 1983 et 1985, l’Institut d’archéologie et des sciences de l’Antiquité de l’Université de Lausanne a mené trois campagnes estivales de fouille-école, sur mandat de l’Archéologie cantonale, livrant quantité de nouvelles informations sur l’occupation périphérique du vicus, mal connue jusque-là.
La découverte d’un temple gallo-romain, au sein d’un sanctuaire lui-même érigé sur des vestiges plus anciens – deux mégalithes et des tombes de l’âge du Bronze – a permis de combler une lacune importante: en effet, le temple au centre du vicus n’a été construit que dans le courant du 3e siècle. Aux 1er et 2e siècles, les lieux de culte de Lousonna étaient donc, d’une part, le petit sanctuaire du centre, dédié à Neptune et Mercure, et d’autre part, ce sanctuaire indigène.
Au nord, la présence de deux villae, construites tardivement et en usage jusqu’au 4e siècle, fait écho à la grande villa à absides découverte à l’est du Flon, en position périphérique similaire. La présence d’un petit ensemble thermal dans l’une d’elle atteste d’une recherche de confort et d’une relative prospérité, même si les aménagements n’ont rien à voir avec ceux des domus « à la romaine » opulentes, comme celles d’Augst ou d’Avenches.
Enfin, dernières « bribes » du tissu urbain dense, trois maisons accolées, à l’est du secteur fouillé, alignent leurs petits côtés face à une rue nord-sud restituée, délimitant en quelque sorte le territoire urbain.